Paris, le week-end d’après (2e partie)




One Thing In A French Day show

Summary: Dimanche, Micaela, Felicia et moi sommes parties pour Paris en début d’après-midi. A la gare de Bécon où nous avons pris le train, le quai était bondé. Les filles étaient surprises. Elles n’avaient jamais vu autant de monde, elles n’avaient jamais voyagé debout. Et partout il y avait ce calme nouveau. Nous avons mis longtemps à sortir du train, la gare était remplie de monde. Il y avait des jeunes, des moins jeunes, des familles avec de petits enfants, des personnes âgées. Certaines personnes parlaient d’y aller à pied. Des messages sonores annonçaient les stations de métro qui étaient fermées près de République. Nous avons pris un autre chemin, comme des comètes, nous nous étions approchées de la manif pour nous éloigner ensuite. Plus tard, en début de soirée, alors que nous étions rentrées, j’ai reçu un appel de mon frère qui vit en Allemagne. — Mais qu’est-ce qui se passe ? m’a-t-il demandé. Il y a tant de monde que ça ? Et puis c’est incroyable cette mobilisation internationale. — Oh oui et même en province. Je viens d’entendre que par exemple à Tours la moitié de la ville était dans la rue. Dans la soirée, j’ai regardé l’émission spéciale à la télé : des humoristes, des chanteurs, des dessinateurs, venus défendre la liberté d’expression. Et ils ne se sont pas bridés. C’était bien ! C’était incroyable. Il y avait aussi beaucoup d’émotion. Certains ont vraiment bien parlé, comme le footballeur Lilian Thuram, ou Daniel Cohn Bendit. Les rescapés de la rédaction de Charlie Hebdo étaient là aussi. Et puis il y a eu le sketch de Christophe Alévêque, surpuissant et drôle. Et les chiffres du nombre de personnes qui avaient manifesté. Plus de trois millions et demi de personnes. Ça fait du bien d’être fière d’être française.