Agents immobiliers (1)




One Thing In A French Day show

Summary: Depuis début janvier, quelque chose nous empêche de dormir. Nous avons décidé d’acheter un appartement sur plan. Il nous manque encore l’accord de la banque, donc rien n’est encore fait, mais nous avons bon espoir de voir notre projet se réaliser. Nous ne changerons pas de quartier, mais nous changerons d’environnement et tout cela serait pour le deuxième trimestre 2015. Une des étapes de notre dossier auprès de la banque est l’estimation de notre appartement actuel. Nous devons fournir l’estimation provenant de deux agents immobiliers. Aujourd’hui, j’ai reçu chez moi trois agences différentes et ce sont les portraits de mes visiteurs que je vous propose de vous raconter cette semaine, en trois épisodes. Les premiers étaient des représentants de la plus grosse agence immobilière du quartier. Ils sont arrivés avec trois minutes de retard, en s’excusant (comme s’ils m’avaient fait perdre du temps). Très sérieux dans leurs costumes sombres, les deux jeunes hommes m’ont demandé de leur présenter notre appartement, de « faire l’agent immobilier ». L’un deux, qui avait l’air le plus expérimenté, avait des lunettes à larges bords qui lui donnaient un air distant, le second était plus souriant et avait les cheveux bouclés. La visite a commencé par le salon, celui à lunettes prenait les mesures à l’aide d’un instrument à laser qui calculait automatiquement la surface des pièces. Le bouclé notait tous ces chiffres sur une fiche. Ils ont ainsi passé en revue chacune des pièces, admirant au passage la vue, l’état du parquet, etc. Celui à lunettes m’a donné une estimation à la fin de la visite. Puis, changeant de sujet, comme s’il s’autorisait une petite récréation, il m’a demandé en quoi consistait mon travail. Je leur ai expliqué et je leur ai montré mon livre sur le vin, car c’est celui qui se vend le mieux. Nous avons parlé du travail de vigneron, de l’importance du travail de la terre sur la qualité des raisins et donc du vin. Puis, de là, nous avons parlé des pesticides en général. L’affaire de la pilule Diane 35 est arrivée dans la conversation, puis un reportage sur les méfaits du coca-cola et enfin la surpuissance de l’industrie des produits laitiers en France. Et je ne sais pas comment, nous avons rebondi sur les bonnes pâtisseries à Paris et nous avons échangé nos bonnes adresses de salon de thé. Lorsqu’ils sont partis, j’étais bien amusée par la tournure inattendue qu’avait prise la conversation.